Les urgences

L’urologie est une spécialité ou il existe de nombreuses urgences médicales et chirurgicales. N’hésitez pas à consulter en urgence au cabinet (0970755557) ou directement au service des urgences (0474656630) de la polyclinique la nuit ou les weekends. Un urologue de l’équipe est d’astreinte 7 jours sur 7, 24h sur 24.
a.Infections
Il s’agit de la présence de germe ET de symptômes. Il faut donc les distinguer des COLONISATIONS (présences de germes SANS symptômes et qui ne nécessitent pas toujours de traitement). En fonction de l’organe touché, les symptômes sont variés. Le traitement repose avant tout sur les antibiotiques après des prélèvements bactériologiques.
- Vessie = cystite
Les symptômes sont en général des envies fréquentes, urgentes, des brulures mictionnelles, hématurie, urines mal odorantes… Il n’y a pas de fièvre. Le diagnostic est fait sur une bandelette urinaire (chez la femme) ou un ECBU (examen cyto bacteriologique urinaire). Simple et très fréquente chez la femme, elle doit motiver une consultation urologique chez l’homme ou en cas de récurrence chez la femme.
- Rein = pyélonéphrite
Aux symptômes de cystite s’associent de la fièvre voire des douleurs lombaires. Le diagnostic repose sur les symptômes et l’ECBU. Une échographie voire un scanner peut être proposée pour rechercher une complication (abcès rénal, calcul urétéral) en cas de mauvaise évolution ou suspicion clinique par votre médecin. Le traitement antibiotique doit être prolongé (pas de traitement mono dose). Chez l’homme une consultation urologique doit être proposé dès le premier épisode et en cas de récurrence chez la femme notamment à la recherche d’un reflux vésico-urétéral.
- Testicule-épididyme = orchi-épididyme
L’origine est soit urinaire (équivalent d’infection urinaire) soit dans le cadre d’une infection sexuellement transmissible (IST). Les symptômes sont l’apparition progressive d’une bourse rouge, chaude, douloureuse et indurée. De la fièvre peut être présente. Le traitement antibiotique sera adapté à l’ECBU et au contexte clinique (suspicion IST ?)
- Prostate = prostatite
Les symptômes sont comparables à ceux d’une pyélonéphrite mais la douleur est localisée au niveau du périnée voire de l’anus. La fièvre est souvent forte. Une prostatite doit motiver une consultation urologique et faire réaliser un bilan d’hypertrophie bénigne de prostate. Une infection sexuellement transmissible est possiblement à l’origine surtout chez l’homme jeune.
- Urètre = urètrite
Les symptômes sont souvent aigues et marqués par de très fortes brulures mictionnelles, un écoulement purulent par l’urètre. La plupart du temps sont origine est sexuellement transmissible. Les partenaires sexuels doivent être dépistés. Des porteurs asymptomatiques sont possibles. Le diagnostic repose sur la clinique, le contexte, les prélèvements bactériologiques locaux et urinaires. L’antibiothérapie cible en priorité les gonocoques et chlamydia.
b.Colique néphrétique
Douleur extrêmement brutale, unilatérale en général lombaire, irradiant jusque vers les organes génitaux. Sa cause est la dilatation brutale urétérale et rénale induite par une obstruction de l’uretère (calcul, polype…). Sa prise en charge est avant tout médicale et repose sur les anti-inflammatoires et antalgiques. Il existe 3 complications graves nécessitant une prise en charge chirurgicale en urgence et la mise en place d’une sonde JJ pour permettre aux urines de s’écouler à nouveau :
- Fièvre = pyélonéphrite obstructive
Les urines en amont de l’obstacle deviennent purulentes. Il s’agit d’une des rares urgences vitales en urologie devant vous faire consulter de toute urgence, y compris la nuit en cas de colique néphrétique avec de la fièvre.
- Insuffisance rénale aigue
Détectée sur la prise de sang aux urgences. L’obstruction urinaire empêche le bon fonctionnement rénal.
- Résistance au traitement médical
En cas de persistance de la douleur malgré le traitement médical une prise en charge chirurgicale s’impose en urgence.
Dans les cas de calculs, la taille de ces derniers joue un rôle déterminant : trop volumineux un calcul ne pourra s’évacuer seul et nécessitera une prise en charge chirurgicale (voir urétéroscopie et Lithotripsie Extra Corporelle)
c.Torsion testicule
Il s’agit d’une urgence chirurgicale. Le testicule tourne sur lui-même et réalise un « tour de spire » au niveau du cordon. Le testicule se retrouve alors dépourvu de vascularisation et on assiste à un véritable infarctus puis nécrose du testicule. Il s’agit en général d’une pathologie de l’enfant ou de l’adulte jeune (mais s’observe parfois bien plus tard). Son diagnostic est clinique : une très violente douleur du testicule, unilatérale, d’emblée maximale, sans position antalgique, permanente. De tels symptômes devront vous faire consulter de TOUTE URGENCE (même la nuit). En l’absence de traitement le risque de nécrose (donc de perte) du testicule est important au-delà de 6h après le début de la douleur. La prise en charge est uniquement chirurgicale et on réalise une détorsion associée à une fixation du testicule dans la bourse. En l’absence de prise en charge rapide le risque d‘orchidectomie (ablation du testicule) est important. On fixe en général dans le même temps chirurgical le testicule de l’autre côté.
d.Fracture de verge
e.Rétention d’urine
Elle correspond à l’impossibilité de vidanger la vessie correctement. Elle peut être aigue, brutale et douloureuse (très violente envie d’uriner sans y parvenir, confusion…) ou chronique et peut détériorer votre fonctionnement vésical et rénal sur le long terme. Elle peut être causée par une hypertrophie de prostate, une hématurie caillotante, compliquée une intervention chirurgicale…
En urgence la prise en charge repose sur la mise en place d’une sonde à demeure par l’urètre. Il faudra dans un second temps retrouver la cause de cette rétention et la traiter.